Gentillesse en leadership : une force stratégique lorsqu’elle s’allie à l’exigence
« Ce candidat est-il trop gentil pour exercer une fonction de direction ? » Voilà une question fréquemment posée lors des assessment centers. Elle révèle une confusion tenace entre deux notions distinctes : la gentillesse (bienveillance, respect, souci d’autrui) et la complaisance (éviter le conflit, chercher l’approbation). Pourtant, loin d’être une faiblesse, la gentillesse en leadership constitue, lorsqu’elle est associée à l’exigence, une force stratégique déterminante.
Gentillesse et complaisance : deux réalités différentes
Être gentil ne signifie pas renoncer au cadre, esquiver les conversations difficiles ou chercher à plaire à tout prix. La gentillesse en leadership s’incarne plutôt comme une forme d’honnêteté et de considération. C’est la capacité à conjuguer respect et clarté, bienveillance et exigence, pour créer un climat constructif et responsabilisant.
La complaisance, au contraire, entretient l’évitement : elle empêche de poser des limites claires, fragilise la crédibilité du leader et peut mener à une culture d’approbation plutôt qu’à une culture de performance.
Quand la gentillesse en leadership devient une force stratégique
Un leader efficace n’est pas « trop gentil », mais capable d’associer gentillesse et exigence. Concrètement, cela se traduit par :
- Dire les vérités avec tact et respect, même lorsqu’elles sont difficiles à entendre.
- Fixer un cadre clair et s’affirmer sans agressivité.
- Donner des feedbacks précis et constructifs qui stimulent l’amélioration continue
Cette combinaison permet de maintenir un climat sain, où les collaborateurs se sentent reconnus et encouragés, tout en sachant sur quels standards s’aligner.
La gentillesse au service de la sécurité psychologique
La gentillesse en leadership contribue directement à instaurer la sécurité psychologique : ce climat de confiance où chacun peut s’exprimer sans crainte d’être jugé ou sanctionné. Cette sécurité est aujourd’hui reconnue comme l’un des principaux leviers de la performance collective : elle favorise l’innovation, l’apprentissage et l’engagement durable. Ainsi, loin d’être un signe de faiblesse, la gentillesse bien comprise devient un avantage stratégique face aux défis complexes que rencontrent les organisations.
Conclusion
Plutôt que de se demander si un leader est « trop gentil », il est plus pertinent d’évaluer sa capacité à associer gentillesse et exigence. La véritable force d’un leader réside dans cette alliance subtile, qui permet de conjuguer humanité et performance. La gentillesse en leadership est un levier puissant : elle crée la confiance nécessaire pour libérer les talents et faire grandir les équipes.
Pour aller plus loin : La gentillesse, la force stratégique des leaders face aux défis majeurs – Forbes

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